Maurice Chevalier

Né à Paris 12 décembre 1888 (Décédé le 1er janvier 1972 à Paris)

Chanteur et acteur.

Encouragé par son frère aîné, Maurice Chevalier entre très jeune dans le monde du spectacle. D'abord acrobate, il se consacre bientot au music-hall. Ce n'est qu'après sa séparation d'avec Fréhel et sa rencontre avec Mistinguette, la célèbre meneuse de revue, que se décide vraiment sa carrière.
 
Ensemble ils obtiennent un immense succès aux Folies Bergères, succès qui dure une bonne dizaine d'années. Malheureusement, leur liaison s'arrêtera en 1919. Après avoir combattu durant la Première Guerre mondiale, il fait une rentrée triomphale sur les planches en 1918. il incarne pendant les années folles un personnage de dandy frivole à l'accent faubourien qu'il garde lorsqu'il parle, parfaitement, anglais. Le phonographe relaie ses succès à la scène dans diverses revues et opérettes. Valentine et Dans la vie faut pas s'en faire sont des triomphes des années 1920, toutes écrites par Albert Willemetz.C'est ainsi qu'il a l'occasion de faire remonter une dernière fois sur scène,La Goulue,créatrice du fameux 'French -cancan',et modèle de Lautrec,que le public ne reconnait plus. C'est la grande période de Chevalier, la période au cours de laquelle il découpe cette silhouette qui sera sienne jusqu'à la toute fin : smoking, canotier, pas de côté. Il est moderne, fait parisien moyen mais un parisien moyen qui a réussi.
 
En 1928 il se marie avec Yvonne Vallée et devient en même temps la coqueluche de Hollywood, où il forme un célèbre couple avec Jeanette MacDonald, notamment dans les birllantes comédies d'Ernst Lubitsch (La Veuve Joyeuse 1934). Sa carrière Hollywoodienne l'éloignera de la France jusqu'en 1935. Il fera la rencontre de Duke Ellington qu'il fera engager pour faire sa première partie à Broadway et rencontrera l'époustouflante Marlene Dietrich ce qui lui vaudra son divorce avec Yvonne. il se fait connaître dans le monde entier, représentant la France, le charme, la Gay Paree... - À son retour, en 1935, il est devenu aussi connu que la Tour Eiffel et tout aussi incontournable.
 


En perte de vitesse à Hollywood, il décide de rompre avec MGM et de rentrer en France. Il poursuit avec éclat sa carrière de chanteur (Prosper 1935, Ma Pomme 1936, Y a d’la joie 1938 - qu'il crée pour un jeune auteur dont le nom deviendra célèbre, Charles Trenet - puis la Marche de Ménilmontant 1941 en hommage à son enfance) et, à un moindre degré, d'acteur.
 
Resté en France pendant l'Occupation - où il jouit d'une grande popularité grâce aux innombrables refrains qu'il a créés - à la Libération il est reproché d'avoir un peu trop fréquenté les Allemands. Car, sous l'Occupation, Chevalier n'arrêtera de travailler qu'en 1942, le reproche lui sera fait à l'heure de l'épuration. L'humoriste Pierre Dac fut, depuis Londres, une grinçante critique contre Chevalier, en raison de son manque d’engagement au côté de la Résistance, l'accusant notamment de lâcheté. Grâce au parti communiste il sera lavé de tout soupçon de collaboration.
 
Ensuite le succès revient assez vite. Dans les années 60 il se met au Twist (le Twist du Canotier qu'il enregistre avec Les Chaussettes Noires) en 1966 il parraine une jeune débutante : Mireille Mathieu. En débit d'un très beau rôle dans Le Silence est d'Or de René Clair, Chevalier travaille peu, après la guerre, pour le cinéma français, préférant se consacrer à la chanson. Il est dans ce domaine un des rares Français mondialement célèbres.

Les plus interessantes proposition cinématographique lui viennent, une fois de plus, de Hollywood. Ainsi le retrouve en 1948 dans Ariane de Billy Wilder (aux côté de Gary Cooper et Audrey Hepburn!) puis en 1958 il tourne pour Vincente Minnelli (le papa de Liza)la comédie musicale aux 9 oscars et 3 Golden Globe : Gigi avec Leslie Caron et participe même en 1961 au remake américain de la trilogie de Pagnol dans le rôle de Panisse.

 
Après un triomphe à en 1956 à Paris, à l'Alhambra rebaptisé pour l'occasion l'Alhambra-Maurice Chevalier, en 1968 il fait ses adieux après quand même 68 ans de carrière ! Mais même à '80 berges',avec son sourire enchanteur, il est toujours prodigieux sur scène . Il meurt en 1972 l'âge de 83 ans. Il repose au cimetière nouveau de Marnes-la-Coquette où il avait acheté une propriété à côté d'Albert Willemetz à qui il devait ses plus grands succès.
 
L'image qu'il reste aujourd'hui de Maurice Chevalier est toujours la même : celle d'un bonhomme charmant, travaillant très fort, ambitieux mais surtout au large sourire, un sourire devenu depuis légendaire et qui ne fait que nous rappeler qu'une seule chose : l'homme a tout fait pour plaire à son public et il a plu.

 

 

 

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