JEAN GABIN

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Pseudonyme de Jean-Alexis Montcorgé, Né à Paris en 1904 (mort en 1976)

Peu porté sur les études, Jean Gabin suit tout jeune la voie de ses parents, chanteurs d'opérette et de café-concert. Il est élevé par sa soeur aînée à Mériel, près de l'Isle-Adam, puis revient à Paris au moment de la Grande Guerre. Il apparaît une première fois sur scène à quatorze ans, avant d'entrer au pensionnat. Ses études terminées, il se destine au métier de manoeuvre. A peine figurant, il adopte le pseudonyme de Gabin (pseudonyme de son père).

Il fait ses premiers pas dans des revues et rencontre Mistinguett. Gabin passe au cinéma en 1930 et commence par les petits rôles comiques qui l'avaient révélé au théâtre. Quatre ans après c'est la consécration, mais dans les grands rôles dramatiques que lui a confié Julien Duvivier, créant ainsi un personnage de prolétaire révolté, d'aventurier bourru, de mauvais garçon respectueux d'un certain code d'honneur, et les spectateurs adorent et plébiscitent aussitôt cette grande gueule idéaliste. A partir de Pépé le Mocko (1936), Gabin devient monumental en trois films monumentaux, porteurs de tout le pessimisme de l'époque : La belle Equipe (1936), où Viviane Romance profite de ses dessous affriolants pour brouiller les cartes des copains, Quai des Brumes (1938) qui retentit de la paire de claques administrées à Brasseur, Le Jour se Lève (1939), qui sombre dans un desespoir sans concession. En quelque sorte il devient le champion des causes perdues.

Il tourne avec les plus grands réalisateurs de l'époque : Julien Duvivier, Marcel Carné et Jean Renoir ce dernier d'ailleurs, lui confie un de ses plus rôles, celui du lieutenant Maréchal dans La Grande Illusion (1937). Refusant de demeurer dans une France occupée par les Allemands, il part pour Hollywood, où il joue dans la Péniche de l'amour (Moontide, 1942) d'Archie Mayo et dans l'Imposteur (The Impostor, 1943), mis en scène par son vieux complice Julien Duvivier. Puis, désireux de combattre pour la France, il rejoint la deuxième D. B. (division blindée) du maréchal Leclerc en avril 1943 et termine la guerre sous l'uniforme et participe au débarquement en 1944. Après la guerre il reprend sa carrière. À la Libération, il refuse le rôle principal des Portes de la Nuit (1945) (tourné par la suite avec un débutant nommé Yves Montand) et produit et interprète Martin Roumagnac (1946) aux côtés de sa compagne Marlène Dietrich, mais le film s'avère un cuisant échec. Il connaît alors une période difficile, il a veillit et a quelques difficultés à renouer avec le succès, il tourne néanmoins dans Miroir (1947) de Raymond Lamy, Au-delà des grilles (1948) de René Clément, la Marie du port (1950) de Marcel Carné, d'après le roman de Georges Simenon, Pour l'amour du ciel (E piu facile che un camelo, 1950) de Luigi Zampa. Il réapparaît aussi au théâtre dans la Soif d'Henry Bernstein, et tourne dans l'adaptation d'une pièce de ce dernier, Victor (1951) de Claude Heyman.

Cheminot devenu aveugle dans La nuit est mon royaume (1951) de George Lacombe, il retrouve son énergie comique dans le Plaisir (1951) de Max Ophuls, puis revient à l'univers de Georges Simenon avec la Vérité sur Bébé Donge (1951) de Henri Decoin, reforme un couple avec Michèle Morgan dans la Minute de vérité (1952) de Jean Delannoy, séduit la belle Sylvana Pampanini dans Fille dangereuse (Bufere, 1952) de l'Italien Guigo Brugnone, devient un truand pour Leur dernière nuit (1953) de George Lacombe et collabore pour la première fois avec Gilles Grangier dans la Vierge du Rhin (1953).Ce n'est qu'en 1954 qu'il a enfin un rôle en or celui de Max le menteur de Touchez pas au Grisbi de Jacques Becker, cela lui permet de renouer avec ses personnages d'antan tout en leur rajoutant le poids des ans.

Après quoi il n'arrête plus de tourner et campe une foule de personnages autoritaires et forts en gueule, avec lesquels il n'a pas son pareil pour sortir les dialogue ciselé sur mesure par Michel Audiard. Son parcours est, en fait, à son image. Depuis ses débuts de manoeuvre, cimentier ou vendeur de journaux, Jean Gabin a gravi grâce au cinéma tous les échelons de la promotion du sociale. A la fin de ses jours, il était un riche propriétaire terrien en Normandie. Homme du bon sens, peu à l'aise en société, c'est de sa différence qu'il a tiré la force de son jeu d'acteur. Quelque que soit le film, Gabin fait du Gabin. Ce qui explique sans doute, son exceptionnelle longevité, qui lui permet au passage de serrer dans ses bras les plus belles femmes du monde. De Michèle Morgan, en passant par Marlene Dietrich, à Brigitte Bardot, elles succombent toutes à son charme enfantin, et à l'intensité de son regard bleu azur.

 

Autres films :

1930
Chacun sa Chance
1931 Paris Béguin
1934 Maria Chapdelaine
1935 La Bandera
1936 Les Bas-Fonds
1938 La Bête Humaine
1939-1940 Remorques
1948 Au-delà des Grilles
1949 La Marie du Port
1951 La Vérité sur Bébé Donge
1954 French Cancan
1956 La Traversé de Paris
1957 Les Miserables
1958 En cas de Malheur
1961 Le Président
1962 Un Singe en Hiver
1963 Mélodie en Sous-Sol
1969 Le Clan des Siciliens
1971 Le Chat
1976 L'année Sainte

 

Merci à Davyd pour ce texte.
Il est aujourd'hui artiste de cabaret sous le nom de Misssugar

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